Rappel des faits suscité par la découverte d’un nouveau document concernant L’anthurium:
Il, jeune homme dans sa vingtaine, se remémorait la façon dont il
avait pris conscience, dans son enfance, de sa faculté à pouvoir se transformer
en choses. Plusieurs situations avaient constitué des
catalyseurs-échappatoires : une dispute entre ses parents et un
harcèlement de ses camarades d’écoles. Il n’en avait plus fait usage jusqu’au
jour où, amené par un dégât des eaux chez ses voisins, un anthurium l’avait
fasciné, plante dont la photographie est ici présentée ; fascination ayant
provoqué sa transformation mais également son transport chez une autre voisine
âgée d’une attention enserrante.
J’avais perdu
connaissance. Au réveil, ce n’était plus que formes indistinctes grisâtres
piquetées de points orangés. Je baignais dans une odeur de pièce trop longtemps
renfermée. Puis j’ai entendu une mélodie fredonnée à courte portée, interrompue
par un raclement de gorge. Je me suis alors rappelé. Mme Jamer. L’anthurium.
Moi. J’ai senti ma sève se figer, les nervures de mes feuilles crisser, mon
pistil s’affaisser. Ma petite vie restait cernée de cauchemar.
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