Adossée
à un mur, elle fume. De son visage, on ne voit rien, on ne devine rien sauf sa
bouche éclaboussée de vermillion et enchâssée dans une voilette épaisse. Je ne
suis que cette fumée. Elle s’abandonne sans le faire. Elle écrase sa cigarette
sur le sol. Elle tord ses mains. Je voulais peut-être partir. J’en ressentais
sans doute le besoin. Je suis sûre de moi et pourtant tout s’écroule. Elle
porte un tailleur noir d’une étoffe si légère qu’elle forme presque une seconde
peau. Je ne peux pas vraiment être comme ça.
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