samedi 10 août 2013

Persistance du souvenir

Penché à la fenêtre, il se rappelait le jardin en face de la maison. La profusion des entrelacs du lierre amalgamé à sa façade était associée à ce souvenir par un effet de surimpression. A la place de l’actuelle colonne blanche,  se trouvaient deux poiriers fortement inclinés, une rangée de chênes, démarcation du commencement de l’ailleurs, et des massifs d’hibiscus aux corolles bleu violacé. Il voyait maintenant les fines tiges du lierre se propager par à-coups sur le sol et enserrer les chênes, les poiriers puis les hibiscus. Il cligna des yeux au moment où tout fut recouvert. Ce clignement suffit à rétablir la vue du chantier endormi.

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