dimanche 10 août 2014

Déterrer l'anthurium









Rappel des faits suscité par la  découverte d’un nouveau document concernant L’anthurium:    
Il, jeune homme dans sa vingtaine, se remémorait la façon dont il avait pris conscience, dans son enfance, de sa faculté à pouvoir se transformer en choses. Plusieurs situations avaient constitué des catalyseurs-échappatoires : une dispute entre ses parents et un harcèlement de ses camarades d’écoles. Il n’en avait plus fait usage jusqu’au jour où, amené par un dégât des eaux chez ses voisins, un anthurium l’avait fasciné, plante dont la photographie est ici présentée ; fascination ayant provoqué sa transformation mais également son transport chez une autre voisine âgée d’une attention enserrante.

  J’avais perdu connaissance. Au réveil, ce n’était plus que formes indistinctes grisâtres piquetées de points orangés. Je baignais dans une odeur de pièce trop longtemps renfermée. Puis j’ai entendu une mélodie fredonnée à courte portée, interrompue par un raclement de gorge. Je me suis alors rappelé. Mme Jamer. L’anthurium. Moi. J’ai senti ma sève se figer, les nervures de mes feuilles crisser, mon pistil s’affaisser. Ma petite vie restait cernée de cauchemar.

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