dimanche 3 juillet 2016

La Nuit




"Sometimes I am asked if I know " the response to Auschwitz"; I answer that only do I not know it, but that I don't even know if a tragedy of this magnitude has a response. What I do know is that there is "response" in responsability. When we speak of this era of evil and darkness, so close and yet so distant, " responsability" is the key word.
The witness has forced himself to testify. For the youth of today, for the children who will be born tomorrow. He does not want his past to become their future. "


Elie Wiesel.
RIP.

J'ai rencontré La nuit il y a quatre ans à Dachau près de Munich où j'effectuais un voyage. Laissant derrière moi la somptueuse intranquillité de la ville bavaroise, j'ai pris un train de banlieue pour Dachau. Au sortir de la gare, des panneaux pointent le lieu. Une navette est prévue. Nous embarquons comme des touristes pour un lieu d'attraction. Comme si nous entrions dans une propriété grandiose, d'énormes grilles sont ouvertes et nous marchons sur du petit gravier blanc. Après le premier tournant, un commencement de rails. Le soleil brille et l'air est si doux. Surgit alors en fer forgé l'inscription ARBEIT MACHT FREI. Derrière, une rangée de baraquements, une énorme étendue se déploie encadrée par des allées avec toujours ce gravier blanc, tout au bout un bâtiment imposant où les prisonniers transitaient. A sa droite, passé un petit pont, d'autres édifices de petite taille occupés par les fours. Mon esprit n'arrive pas à appréhender la matérialité de ce que je vois, ces instruments, et l'utilisation qui en a été faite. Et le ciel toujours éclatant surplombe l'incompréhensible, l'innommable, la banalité du mal.

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